dhammapada reflections (transl) - français


Les vers utilisés dans ces Réflexions mensuelles sont pris de, A Dhammapada for Contemplation (5ème édition), Publications Aruna (2017). Pour des interprétations plus littérales, veuillez consulter d’autres traductions.


PLEINE LUNE - La voie de la sagesse - Jeudi 24 juin 2021

Contempler la vie amène à la sagesse,
Sans contemplation, la sagesse décline.
Reconnais de quelle façon la sagesse est cultivée et détruite,
Et suis la voie qui la développe.

Dhammapada v. 282

Il est compréhensible de présumer que la façon d'accroître notre bien-être et notre contentement est d’atteindre nos buts dans la vie. Et d’une certaine manière le Bouddha ne contesterait pas cette présomption; néanmoins cela dépend de la nature de nos buts. Avoir comme but d'être en bonne santé est assez approprié, sauf si cela implique que l’on juge l'inévitabilité de la vieillesse comme étant quelque chose qui tourne mal. En même temps, il voulait que nous développions la faculté de la réflexion sage - ou contemplation - jusqu’au niveau où l'on voit que notre corps n’est pas ce que nous sommes vraiment. Évidemment que le corps fait partie de notre identité et que c’est notre responsabilité d’en prendre soin. Mais nous sommes aussi responsables de la qualité de notre esprit au travers duquel nous vivons. Le but le plus approprié dans la vie est la réalisation de cette qualité de sagesse qui voit clairement au-delà de la façon dont les choses apparaissent superficiellement, envers cela qui est réellement vrai.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Un Grand Être - Mercredi 26 mai 2021 - Vesak

Je dis qu’un être est grand
quand il n’est pas sur cette rive,
ni sur l’autre rive,
ni sur aucune rive.
Un tel être est libre de tout attachement.

Dhammapada v. 385

Nous aimons tous nous sentir protégés et sûrs. Avant son Éveil, le Bouddha en devenir cherchait la sécurité en arrangeant les conditions du monde extérieur en fonction de son confort. C’était seulement à l’âge de 29 ans qu’il comprit que, peu importe le confort ou la commodité de ses circonstances extérieures, ils ne pourraient le protéger ni des désagréments, ni de l’inconfort dûs au vieil âge, la maladie ou la mort. Il appela désormais ces trois 'signes' des messagers célestes car ils suscitèrent en lui un intérêt pour la recherche de la sécurité dans le développement de la conscience au lieu de simplement manipuler les conditions externes. Il découvrit alors que tant que nous tentons de trouver un sentiment de protection et de sécurité en nous accrochant à des situations fixes ou à des possessions, nous serons toujours déçus. La fin de la déception est la fin de la recherche de la sécurité dans ce qui est constamment changeant et donc fondamentalement précaire.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Honnêteté - Lundi 26 avril 2021

Celui qui transforme de vieilles habitudes irréfléchies
en des actes nouveaux et bénéfiques
illumine le monde
comme la lune libérée des nuages.

Dhammapada v. 173

Parfois nous nous tournons vers l’intérieur en observant les causes profondes de notre mécontentement. D’autres fois nous tournons notre attention à l’extérieur, vers la souffrance du monde dans lequel nous vivons. S’égarer intérieurement ou extérieurement cause davantage de déséquilibre. Le but est d’apprendre comment prendre l’entière responsabilité de nos habitudes irréfléchies. Le travail intérieur comme extérieur peut être difficile. Il est dur d’être honnête et d’admettre que parce que notre coeur est fermé, notre capacité de prendre soin et notre discernement sont compromis. Vivre avec un coeur ouvert ne veut pas dire être faible ou mou ; il s’agit de laisser simplement notre sensibilité naturelle rayonner. Bien entendu, nous devrons faire face au risque de nous sentir blessés ; cependant, nous avons appris à fermer notre coeur en premier lieu parce que nous ne savions pas comment sentir précisément ce que nous ressentions. Avec un peu de chance, à ce stade de notre vie nous avons acquis assez de compétences en attention consciente, retenue et sage réflexion pour être plus aptes à reconnaître une blessure et une déception, à reconnaître l’espoir et le plaisir, sans perdre notre équilibre trop sérieusement. Notre contribution au monde triste et déplorable peut être notre honnêteté.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - L'invitation - Dimanche 28 mars 2021

La perfection du Bouddha est complète ;
il n’y a plus de travail à accomplir.
Aucune mesure n’existe pour sa sagesse ;
Aucune limite non plus.
De quelle manière pourrait-il être distrait de la vérité ?

Dhammapada v. 179

Quelle chance d’avoir accès aux enseignements offerts par Bouddha et les disciples Éveillés. Quelle grande bénédiction de découvrir que nous avons foi en ces enseignements ; une foi qui nous encourage à questionner, à examiner, et non seulement à croire. Quand nous ne faisons que croire, nous renonçons à toute responsabilité des conséquences de notre ignorance ; et assurément c’est l’ignorance qui se trouve au cœur de toute souffrance – la nôtre et celle du monde. Alors soyons attentifs à ne pas nous perdre dans un sentiment positif juste parce que nous croyons dans le Bouddha. Au lieu de demander, « Suis-je un bon Bouddhiste ? », peut-être devrions-nous demander, « Est-ce que ma pratique bouddhiste m’aide à entendre les doutes et préoccupations les plus profonds de mon cœur ? » et, « Est-ce que j’apprends à vraiment me faire confiance alors que je me livre à ces questions authentiques ? ».

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Purification - Vendredi 26 Février 2021 - Magha Puja

Se restreindre de faire ce qui est malsain,
cultiver ce qui est bon;
purifier le coeur.
Ceci est le Chemin des Eveillés.

Dhammapada v. 183

Lorsqu’on évite de faire ce qui est erroné, nous développons une forme de force qui accompagne le respect de soi-même. Mais sans l’habileté de retenir ce qui est malsain, tous les livres spirituels que nous lisons, les enseignements que nous écoutons, et même les heures que nous passons à méditer, seront compromis. C’est comme préparer une nourriture saine et biologique dans une cuisine sale. Inversement, quand nous sommes habiles dans notre retenue, les efforts que nous faisons se voient augmentés. Alors, en évitant ce qui est malsain et en développant la bonté, nous sommes prêts à purifier notre conscience d’une gênante habitude qui oppose le correct contre l’incorrect, le bien contre le mal, soi-même contre les autres. La conscience des Eveillés est dépourvue de toute habitude compulsive de prendre parti, et est ainsi dépourvue de toute souffrance.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Vivre Sagement - 28 Janvier 2021

S’abandonner au Dhamma
Conduit à la sérénité.
Les sages savourent perpétuellement la vérité
enseignée par l'Éveillé.

Dhammapada v. 79

Nous savons tous, au moins en théorie, que l’égocentrisme est un état à éviter. Cependant, nous sommes-nous jamais demandé comment et pourquoi c’est si dangereux ? Ce que nous appelons le 'soi' n’est pas une chose avec laquelle nous sommes nés. En fait il faut à peu près sept ans pour qu’un être humain développe un sens stable d’individualité. Et ce sens de 'soi' n’est pas une chose sûre. Il pourrait peut-être se décrire comme un processus dynamique de modèles d’activité mentale et émotionnelle. Essayer de trouver la sécurité en se focalisant sur quelque chose qui par nature n’est pas fiable n’est pas du tout raisonnable. Beaucoup de ceux qui ont pratiqué la méditation connaissent l’expérience de calme et sérénité qui existe même lorsque beaucoup de cette activité que nous pensons être 'moi' s’est calmée. Ils découvrent qu’ils ne disparaissent pas juste parce que le niveau grossier de pensée et d’expression d’émotions a cessé. Il y a toujours un sens de 'savoir'. Assurément, se focaliser sur ce 'savoir' serait une manière plus sage de vivre.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Innocuité - 29 Décembre 2020

Ceux qui blessent encore
les êtres vivants
ne peuvent pas être considérés comme réalisés
dans un état vraiment noble.
Ceux qui sont réalisés
maintiennent une conduite inoffensive
à l’égard de tous les êtres.

Dhammapada v. 270

Lorsque notre foi en la possibilité de l’éveil est fermement établie dans nos cœurs, nous sommes prêts à relâcher notre attachement à l’idée du but et être plus attentivement présents à la réalité dans laquelle nous nous trouvons ; il est temps de sentir le sol sous nos pieds et d’arrêter d’imaginer comment serait la vie une fois que nous aurons atteint la libération. Si nous nous attachons trop fermement à des idées sur le futur, nous mettons en danger notre sensibilité à l’ici et maintenant. Malgré nos aspirations bénéfiques à être libérés de tout ce qui est nuisible et égoïste, nous pourrions blesser d’autres êtres proches de nous. L’idée de cultiver l’incapacité de nuire peut ne pas paraître aussi inspirante que celle de chercher à atteindre la libération, mais elle pourrait être la pratique qui nous rapproche de la vérité.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Habile dans le Dhamma - 30 Novembre 2020

Bien que notre connaissance puisse être limitée,
si la compréhension et la conduite
sont en légitime accord avec la Voie,
on doit être considéré comme versé dans le Dhamma.

Dhammapada v. 259

Pratiquer le Dhamma n’est pas simplement un exercice mental ; cela implique tout le corps-esprit. Le fait d’avoir accumulé beaucoup d’informations sur le Dhamma ne veut pas nécessairement dire qu’on est habile dans le Dhamma. L’histoire traditionnelle associée à l’occasion où le Bouddha donna cet enseignement pour la première fois implique un moine pleinement éveillé qui n’avait jamais mémorisé qu’un seul vers. Néanmoins, comme ce moine comprenait parfaitement ces quelques lignes du Dhamma, le Bouddha le loua, en faisant remarquer en même temps que le seul fait d’avoir beaucoup à dire sur le Dhamma ne signifie pas que l’on est 'versé'.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Apprécier - 31 Octobre 2020

Ceux qui sont imprudents et confus
se trahissent eux-mêmes dans l’insouciance.
Les sages chérissent la conscience
qu’ils ont cultivée
comme leur plus précieuse possession.

Dhammapada v. 26

Il est facile de prendre pour acquis le niveau quotidien de clarté que nous avons. Même sans prendre du temps régulièrement pour discipliner l’attention de manière formelle, la pratique de l’observation des préceptes à elle seule peut produire une qualité de clarté qui manque à beaucoup de personnes. De même que nous pouvons considérer notre santé comme acquise jusqu’à ce que nous tombions malades, nous pouvons nous habituer à vivre avec un degré de conscience bien développé. Le Bouddha nous conseille d’apprécier, de chérir même, les résultats de nos bons efforts.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Pas facile - Vendredi 2 Octobre 2020

La vie n’est pas facile pour ceux
qui ont le sens de la honte,
qui sont modestes,
purs mentalement et détachés,
moralement intègres et sensés.

Dhammapada v. 245

Si nous lisons ce vers de Bouddha et sentons un soulagement, c’est peut-être parce que nous avons momentanément laissé tomber (lâché ?) l’idée que nous devrions nous sentir toujours relaxés et heureux. En terme de Dhamma, nous nous sentirons complètement relaxés et heureux seulement lorsque nous au-rons fini notre travail en ayant abandonné toutes nos habitudes d’attachement. Lorsque nous regardons le monde et voyons comment se conduisent parfois les êtres humains, il est approprié de nous sentir tristes. Il est probable que notre sensibilité naturelle réponde à ce manque évident d’intégrité, modestie et discernement avec un sentiment de déception: il est certain que nous sommes capables de faire mieux que cela. Se sentir triste sans se perdre dans la tristesse c’est comme se réchauffer auprès du feu sans être brûlé par le feu. Nous ne serons pas capables de sentir de la compassion si nous ne pouvons pas sentir de la tristesse.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Un coeur unifié - Mercredi 2 Septembre 2020

A travers tant de vies j’ai erré,
cherchant, mais ne trouvant pas,
le maçon qui causait ma souffrance.
Mais maintenant tu es repéré
et tu ne construiras plus.
Tes chevrons sont délogés
et la panne faîtière est cassée.
Toute soif de désir est terminée
mon coeur ne fait qu’un avec l’inconditionné.

Dhammapada v. 153-4

Qui est le maçon dont le Bouddha dit qu’il est responsable de sa souffrance ? C’est l’inconscience, la source de toutes nos habitudes de distraction: toutes les histoires que nous continuons à nous raconter et les fantasmes que nous avons appris à ne pas questionner. Il est à noter que le Bouddha n’a pas dit que celui qui causait la souffrance a été éliminé; il a simplement dit, 'Tu as été vu !' Voir était suffisant pour mettre fin aux causes de la souffrance. Nous serions avisés de suivre son exemple et apprendre à juste 'voir', ce par quoi il veut dire comprendre, le processus par lequel l’attachement cause la souffrance. Nous avons besoin d’entraîner notre attention et de nous rappeler que toutes les expériences surgissent et cessent dans un champ de conscience sans existence d’un soi séparé. Cette conscience sans “Je” ni “moi”, qui connaît seulement, est notre refuge dans le Bouddha.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Conséquences - Mardi 4 Août 2020

Même ceux qui font du mal
peuvent ressentir le bien-être
tant que leurs actions
n’ont pas encore porté leurs fruits.
Cependant, quand les résultats
de leurs actions murissent,
les douloureuses conséquences
ne peuvent être évitées.

Dhammapada v. 119

Nous aimerions penser que nous pouvons nous en sortir en toute impunité lorsque nous faisons quelque chose de mal, tant que personne d'autre ne le sait. Toutefois nous le savons; et nous savons que nous le savons. Nous devons vivre avec nous-mêmes chaque jour et chaque nuit pour le restant de nos vies. Nous devons être prêts à nous souvenir de chaque action intentionnelle que nous ayions accomplie. Une fois que nous comprenons ceci, alors peut être nous rendons nous compte que la manière sage d’approcher la vie est d’essayer de ne faire que les choses dont nous souhaitons nous souvenir. Si nous avons déjà accumulé des souvenirs qui engendrent des regrets, voyez le regret et le remord comme partie intégrante de la guérison. Une telle souffrance est un message, et elle nous invite à la regarder, à la recevoir, pour qu’elle puisse nous apprendre à être plus prudents à l’avenir."

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Regardant Le Monde - Dimanche 5 Juillet 2020

Venez, regardez ce monde.
Voyez-le comme un carrosse festif orné.
Voyez comme les sots sont fascinés par leurs visions,
alors que pour les sages il n’y a pas d’attachement.

Dhammapada v. 171

Le Bouddha nous encourage à regarder le monde dans lequel nous vivons et ne pas être dupés par celui-ci ; à voir au-delà de sa simple apparence. Lorsqu’on considère les nombreux défis auxquels nous devons faire face, il est sage de prêter attention non seulement au niveau apparent superficiel, mais aussi à notre manière de voir les choses. Une photographie d’une plage ensoleillée avec du sable blanc et des palmiers est évidemment attrayante, mais peut-être ne devrions-nous pas oublier les moustiques et les méduses. Aussi longtemps que notre conscience n’est pas entraînée, nos perceptions seront quelque peu biaisées ; nous avons tendance à voir seulement ce que nous voulons voir et pas ce qui est vraiment. Et souvenons-nous, il y a une différence entre tenir délicatement et s’accrocher. Les sages n’ont pas cessé de voir la beauté du monde, mais parce qu’ils ne s’attachent plus, ils ont cessé de gâcher la beauté.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Ne Pas Sortir - Vendredi 5 Juin 2020

On ne devrait pas être considéré comme digne de respect
par la naissance ou le milieu d’origine, ni par aucun signe extérieur;
c’est la pureté et la réalisation de la vérité
qui déterminent notre valeur.

Dhammapada v. 393

Nous attribuons facilement beaucoup de valeur aux apparences extérieures. Cependant, puisque notre expérience subjective de l’existence est intérieure - nous ne vivons pas dans le monde extérieur, nous vivons 'dedans' - l’accent devrait forcément être mis vers l’intérieur. En particulier maintenant que nous avons vécu sous des restrictions, nous savons quel défi ne pas être autorisés à sortir représente. Et si nous voyions ces sentiments de frustration comme l’expression de ces 'épanchements compulsifs' mentionnés par le Bouddha? Tant que notre cœur demeure inconscient des bénéfices de 'rester chez soi', notre attention se répandra négligemment vers l’extérieur, en suivant des vues, des sons, des odeurs, des saveurs et ainsi de suite ; à la poursuite de la poussière du monde. Lorsque nous suivons aveuglement les objets des sens, nous nous retrouvons avec de la poussière plein les yeux. Parce que les sages ont appris à rester chez eux, à demeurer en tant que conscience, ils voient le monde avec la clarté de la compréhension et la sensibilité de la compassion.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - En recherche de contentement - 6 mai 2020 - Vesakha Puja

Nuire aux êtres vivants
qui, comme nous, recherchent le contentement,
est porter atteinte à soi-même.

Dhammapada v. 131

Vivre de manière inoffensive est un concept plutôt évident si nous nous référons à notre manière d’être en rapport avec d’autres êtres vivants, mais qu’est-ce que cela signifie si nous tournons notre attention à l’intérieur ? Que signifie vivre de manière inoffensive lorsqu'il s'agit de tous ces 'êtres vivants' qui occupent nos mondes intérieurs ; quels rapports avons-nous avec eux ? Si nous nous sentons entravés par une mauvaise humeur ou, plus péniblement encore, complètement submergés par d’intenses émotions négatives, pouvons-nous accueillir ces 'êtres', vraiment les recevoir tels qu’ils sont, et ainsi les libérer ? Ou est-ce que nous les jugeons et nous luttons avec eux et ainsi aggravons la douleur? Tous les êtres désirent ardemment être libres, y compris ces êtres déplaisants, inopportuns, que nous avons gardés emprisonnés pendant si longtemps.

En vous souhaitant le meilleur,
Ajahn Munindo


PLEINE LUNE - Visions déformées - 7 Avril 2020


Visions déformées,
qui font voir ce qui est correct comme faux
et ce qui est faux comme correct,
causent les êtres à se désintégrer.

Dhammapada v. 318


La façon dont nous voyons les choses définit comme nous approchons ces choses. Si, par exemple, nous voyons comme agréable de se prélasser au soleil, alors nous pouvons passer des heures dehors à profiter de la chaleur. Cependant, une fois que nous prenons connaissance du risque accru de cancer de la peau causé par une exposition excessive aux mauvais types de rayons UV, nous sommes plus susceptibles de nous restreindre ; même si la pensée de s’allonger au soleil reste toujours attrayante. A un niveau plus subtil, si nous percevons qu’entretenir des pensées de ressentiment est enrichissant d’une certaine manière, nous sommes alors enclins à nous attacher à ces pensées. Si nous étudions l’enseignement de Bouddha sur la voie de la pleine conscience au point de voir comme être pris dans le ressentiment conduit à la confusion et la dépression, alors nous sommes enclins à lâcher une telle négativité. En lâchant prise, peut-être trouverons-nous un nouveau degré de contentement.


En vous souhaitant le meilleur, 

Ajahn Munindo